Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Monochrome

18 novembre 2014

Requin Tigre

Je m'enfonce. Chaque jour j'ai l'impression de m'enfoncer un peu plus. Je disparais, j'ai l'impression de disparaitre derrière moi même. Mes opinions deviennent des fantômes que j'enferme bien docilement, je m'efforce d'atténuer tout sentiments, comme si nous nous trouvions chacun d'un côté d'une vitre très épaisse, de cette manière leurs cris forcenés m'apparaissent comme des murmures, ça fait moins mal les murmures. Ma voix diminue jusqu'à n'être plus qu'un souffle. Chaque jour mon corps est un peu plus lourd, j'ai l'impression de m'effacer. Par moment la sensation fugace que l'on me saisi à la gorge, comme rattrapée par la lourdeur et l'éphèmère de l'instant, les larmes montent alors et l'angoisse jugulée aussi tôt. Ne pas craquer, ne pas me laisser submerger par ce flot. Tu sais ce qui se passe après, tu sais. Mon coeur tambourine dans ma poitrine, j'ai froid, je suis fatiguée. Tout ça ne sert à rien comme si chaque tentative, chaque pas était vain. Je suis épuisée, j'ai mal au coeur, en permanence, j'ai peur, tout le temps, le souffle court. Inutile. Les lumières de noël qui approche, larmes aux yeux, cherche. Chien de fusil...

Le pire ? comme toujours... Je n'ai aucune raison, aucune excuse

« … Je me suis mis à déconner complètement... 
Y a quelque chose qui a sauté là-dedans, je sais pas… 
Je pense que c'est parce qu'inconsciemment… j'ai eu l'impression de perdre le contrôle… 
De perdre le contrôle sur toutes les choses dans lesquelles j'étais impliqué… sur tous les éléments de ma vie… 
Ça m'a plongé dans un état de colère… absolument indescriptible… c'était… insoutenable… 
C'est comme être enfermé dans une boîte sans lumière… dans laquelle le temps s'arrête… C'est comme être dans les limbes en fait… 
Tu peux plus aller en avant, plus aller en arrière… tu peux plus aller dans aucune direction… t'es complètement bloqué… à l'arrêt, en panne… t'as les pieds dans le ciment… 
Je me suis senti comme un requin-tigre… 
Vous savez que les requins quand ils avancent plus, ils crèvent ?… 
Et le requin-tigre, c'est le plus agressif… 
Quand il est immobilisé, il défonce tout ce qui passe… 


C'est la même chose avec les loups quand tu les coinces… 
Moi je me servais de la musique, des mots, de l'écriture, pour avancer… pour progresser à travers l'existence… 
Alors quand j'ai perdu ça… j'ai perdu ma capacité à progresser… 
C'est comme ça que je me suis mis à gueuler… 
Tu peux plus interagir avec le monde… 
Tu te renfermes petit à petit… 
Tu deviens totalement hermétique aux autres et au quotidien… 
Parce que le matin, quand tu te réveilles et le soir quand tu te couches… quand tu marches, quand tu bosses, quand tu parles, quand tu conduis… tu te répètes en permanence, en permanence : 
"Je suis nulle part, je vais nulle part… Je suis pétrifié. Et je serai jamais rien d'autre que ça"… 
Il faut choisir de pas y penser… choisir que ça existe pas… choisir de pas avoir de problème avec ça… 
Il faut sortir… faut voir ses amis… et attendre que ça revienne… »

 

Alors on fait quoi ? alors tu fermes ta gueule, tu sers les dents tu lèves la tête et t'avance.

Publicité
29 septembre 2013

Blizzard

Tu l’entends ? Bien sûr que tu l’entends.
Le murmure. Le murmure assourdissant et permanent.
Il a envahit la ville et les esprits.
Il arpente les rues en hurlant.
Le murmure assourdissant et permanent,
Comme un bruit parasite à l’intérieur qui t’épuise,
Qui souffle à l’oreille de chacun « t’es mauvais, t’es bon à rien, tu seras jamais assez bien »,
Qui te répète « t’es comme ça, ou tu devrais, ça changerait rien si tu changeais ».
Le murmure assourdissant et permanent qui espère te mettre à terre en te criant : « Essaie pas de refaire l’histoire, t’y arriveras jamais c’est trop tard, c’est baisé, c’est imprimé dans les mémoires ».
Le murmure assourdissant et permanent qui te fait croire qu’y a pas de rédemption,
Pas de pardon. Pas de rachat. Pas de rémission.
Et tu l’acceptes. Tu le laisses rentrer.

Ooooh qu’est ce que tu fais ?! Arrête !
Qu’est ce qu’il te prend de faire des trucs pareil ?
Pourquoi tu t’fais du mal comme ça ?
Qu’est ce qui va pas ? Parle moi, tu sais que tu peux tout me dire.
Mais nan mais c’est des conneries tout ça tu le sais.
Regarde moi dans les yeux. Regarde moi. On s’en branle. C’est PAS important.
Moi j’te trouve magnifique. Depuis la première fois que j’t’ai vu.
D’ailleurs j’m’en suis toujours pas remis.
Et puis comment j’ferais sans toi moi ?
Et puis comment l’univers il ferait sans toi ?
Ca pourra jamais fonctionner. C’est impossible.
Alors faut pas pleurer ! Faut pas pleurer. Parce que ça va aller j’te le promets, ça va aller.
Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles.
Pas d’ceux qui disent que leur ***** bouge parce qu’on les pousse du pied.
Mais un jour tout ça on y pensera même plus.
On aura tout oublié, comme si ça avait pas existé.

Qu’est ce qu’il faut qu’je fasse ?! Pour que tu t’sortes les doigts du cul,
Que t’enlèves cette merde que t’as dans les yeux ?
T’as tout !
T’as toutes les cartes en main ! T’as.. T’as tout ! T’es beaucoup trop beau enfoiré !
Salope de ta race*** ! Tu me brûles ! Tu me brûles trop !
Avec tous les autres aussi, qui me brûlent beaucoup trop fort !
Moi ça m’fout des cicatrices moi.
J’suis là. J’suis prêt à tout.
J’suis prêt à aller en enfer, j’te porte sur mon dos.
J’me prends des beignes regarde, j’me prends des beignes.
Et toi t’es assis. Tu plantes ton derche !
Tu refuses de sortir de ta cellule.
Mais tu vois pas qu’y a besoin de toi ?
Tu vois pas que si tu fais rien.. tu sers à rien ?
Ca va continuer combien de temps comme ça ?
Tu vas rester à côté des rails ? Comme une VACHE, qui regarde le train ?
Jusqu’à ce que t’en puisses plus ou… qu’on t’mettre dans une boîte en bois ?
Arrête de sourire ! Ce sourire là, qui pue l’échec !
Allez rend moi ce sourire papa. .. mais d’un autre côté t’as raison.
C’est tellement plus facile de sourire, plutôt que d’être heureux.

Tu te demandes si t’es une bête féroce ou bien un saint.
Mais tu es l’un, et l’autre. Et tellement de choses encore.
Tu es infiniment nombreux.
Celui qui méprise, celui qui blesse, celui qui aime, celui qui cherche. Et tous les autres ensemble.
Trompe toi, soit imprudent, tout n’est pas fragile.
On attend rien que de toi, parce que tu es sacré. Parce que tu es en vie.
Parce que le plus important n’est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d’être.

Tu nous entends le Blizzard ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends, va te faire enculer.
Tu pensais que t’allais nous avoir hein ?
Tu croyais qu’on avait rien vu ?
Surprise connard !
Tu nous entends la Honte ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends fais gaffe quand tu rentres chez toi seule le soir,
On pourrait avoir envie de t’refaire la mâchoire avec des objets en métal,
Ou d’te laver la tête avec du plomb, qu’est ce que t’en dis ?
Tu nous entends la tristesse ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends, c’est que toi aussi tu vas bientôt faire ton sac.
Prendre la première à gauche, deuxième à droite, puis encore à gauche puis aller niquer ta race.
Félicitations ! Bravo !
Tu nous entends la Mort ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends sache que tu nous fais pas peur, tu peux tirer tout ce que tu veux.
On avance quand même, tu pourras pas nous arrêter.
Et on laissera personne derrière, on laissera personne se faire éliminer.
Tout ça c’est fini !

Tu nous entends la Dignité ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends sache qu’on a un genou à Terre et qu’on est désolé.
On est désolé de tout ce qu’on a pu te faire, mais on va changer !
On va devenir des gens biens tu verras !
Et un jour tu seras fière de nous.
Tu nous entends l’Amour ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends il faut que tu reviennes parce qu’on prêt maintenant, ça y est.
On a déconné c’est vrai mais depuis on a compris.
Et là on a les paumes ouvertes avec notre cœur dedans.
Il faut que tu le prennes et que tu l’emmènes.
Tu nous entends l’Univers ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends, attends nous ! On arrive.
On voudrait, tout comprendre, tout savoir, tout voir, tout vivre.
On cherche la porte du nouveau monde pour pouvoir s’y fondre en grand.
Tu nous entends Toi qui attends ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends souviens toi qu’t’es pas tout seul. Jamais.
On est tellement nombreux à être un peu bancal un peu bizarre.
Et dans nos têtes y’a un blizzard.
Comme les mystiques loser au grand cœur.
Il faut qu’on sonne l’alarme, qu’on s’retrouve, qu’on s’rejoigne.
Qu’on s’embrasse. Qu’on soit des milliards de mains sur des milliards d’épaules,.
Qu’on s’répète encore une fois que l’ennuie est un crime. Que la vie est un casse du siècle, un putain de piment rouge. Nique sa mère le Blizzard.
Nique sa mère le Blizzard.
Tout ça c’est fini.

Nique sa mère le Blizzard.
Quand la seule chose dont tu t’sens capable c’est d’te mettre en chien de fusil et d’plus penser à rien.
Nique sa mère le Blizzard.
Si tu t’sens glisser y’aura des mains pour te rattraper.
Nique sa mère le Blizzard.
Creuser, jusqu’au bout. S’arrêter que quand t’as tout enlever.
Nique sa mère le Blizzard.
Tu seras là, tu respireras l’air et tu réaliseras que y’a quelque chose qui a changé.
Nique sa mère le Blizzard.
La nuit sera calme. Personne restera sur le carreau.
Nique sa mère le Blizzard.
Des douleurs, des peines y’en aura, mais on restera debout.

2 janvier 2013

Rien n'a changé mais tout est différent

Impression étrange et fugace, des mots prononcés comme ça, en l'air "t'as qu'à venir avec moi", je n'y ai pas fait attention plus que ça, la soirée s'est terminée, et le tout s'est enfouit au fond de moi...

Puis la question resurgit ... Et pour une fois, pour la première fois une réponse se formule en moi, et franchit mes lèvres sans que je le contrôle... Alors je réalise que cette phrase anodine, c'est idée lancée et oubliée, s'est glissée en moi comme une ombre et tout doucement, sans que je ne m'en rende compte elle a déverrouillé une porte... Et aujourd'hui quand j'ai réalisé que je pouvais enfin l'ouvrir, je l'ai ouverte...

Et derrière j'ai découvert le vide, affolant, vertigineux, un vide magnifique qui m'effraie énormément et qui m'attire. J'en ai les larmes aux yeux, peut être que ce n'est qu'un passage, une illusion, peut être que ça ne se réalisera pas. Mais ce vide me donne du courage et de la motivation , ce vide me donne de l'espoir... Et ce soir je suis prête à me jeter dedans, pour enfin prendre mon envol.

Merci d'avoir ouvert la porte.

 

17 novembre 2012

.

I wish we lived in a world where no one dies

4b953713a9efe

14 avril 2012

Sherlocked.

sherlock

I would have you right here on this desk untill you begged for mercy twice. 

Publicité
14 mars 2012

La maison est derrière, le monde est devant...

IMG_0772

"La douleur infinie de celui qui reste
Comme un pâle reflet de l'infini voyage
Qui attend celui qui part."

 

"-Tu reviendras quand ?
- Il y a deux réponses à ta question. Comme à toutes les questions, tu le sais bien. Je commence par laquelle?
A l'extérieur, un bruit terrifiant s'éleva. Le bruit des armes qui s'entrechoquent, fendent la chair, donnent la mort. La fillette tressaillit mais sa mère, en lui caressant la joue, réussit à l'enfermer dans l'univers de son regard.
- Laquelle?
- Celle du savant.
-Je ne reviendrais peut être jamais, ma princesse.
- Elle est nulle cette réponse. Donne moi celle du poète.
Isaya se pencha pour lui murmurer à l'oreille.
- Je serai toujours avec toi. Où que tu te trouves, quoi que tu fasses, je serai là. Toujours.
Elle avait placé la main sur sa poitrine. La petite la regarda avec attention.
- Dans mon cœur?
-Oui."

Pierre Bottero

 

pano

28 février 2012

Le crépuscule de sa vie.

J'entre dans la pièce de cette maison, cette pièce qui nous est tellement commune, on y a passé du temps, tellement de temps, cette maison nous a vu grandir, tous, les uns après les autres, et toujours on y revient. Il est là, sur ce lit d'hopital amené ici exprès pour lui. Tellement pâle, tellement frêle, les yeux mis clos il cherche l'air, il cherche la vie qui s'échappe de lui par tous les pores de sa peau. Je m'approche encore, lui touche le bras doucement, il ouvre les yeux tourne la tête vers moi et sourit.

J'en ai les larmes aux yeux et la boule au ventre.

_______________________________________

Elles marchent en direction de la chambre, dans le couloir qui y mène, elle est là, contre un mur, elle attend que les infirmières aient fini. Elle les voit et se dirige vers elles telle une adulte mais c'est comme une enfant qu'elle s'effondre dans leur bras, en larme. Elle ne l'avait pas vu depuis Noël et l'homme qu'il était alors n'est plus que l'ombre d'un souvenir. Elles entrent toutes les trois, il ne les reconnait pas " tiens Roger fais donc asseoir ces demoiselles", nul Roger ni demoiselle dans cette chambre, seulement trois femmes emplies d'amour pour cet homme assis là, qui sourit mais il se sait plus pourquoi.

 

Why does the sun go on shining?
Why does the sea rush to shore?

Why do the birds go on singing?
Why do the stars glow above?

I wake up in the morning and I wonder,
Why everything's the same as it was.

Why does my heart go on beating?
Why do these eyes of mine cry?

Don't they know it's the end of the world.

I can't understand. No, I can't understand,
How life goes on the way it does.

pano

5 décembre 2011

Charlie Winston my name

I won't apologise for the mess that you're in
I'm gonna hide my eyes from your crimson sin
No sacrifice can make atonement again
The blood is on your hands ; you should be ashamed

You won't forget my name
You won't forget my name

So now I say goodbye and this is to you, I pledge ;
Take your final step and plummet over the edge
You listened to the snake ! I won't take any blame
Now here's my breath in your face,
I leave you up in flames

You won't forget my name
You won't forget my name

Behold ! The angel's singing sweet
For righteousness ; a cry !
He sings for you so tenderly ;
"Apple of my eye !"

Stay right where you are ;
Don't be so foolish to try any courageous moves
You won't be saving lives
I didn't do all I've done for you to put me in the shame

Now in your final hour my legacy remains

You won't forget my name
You won't forget my name

Behold ! The angel's singing sweet
For righteousness ; a cry !
I sing for you so tenderly ;
"Apple of my eye !"

28 novembre 2011

يضْحك لانّ السماء زرْقاء

[ il rit parce que le ciel est bleu ]

سماء

[ ciel ]

مكْتون

[ ce qui est écrit, destin ]

صديق

[ ami ]

حرّيّة

[ liberté ]

الفجْر

[ l'aube ]

الأصْل

[ l'origine ]

 

 

28 octobre 2011

Encore un verre

Encore un verre,
C'est si bon pour le coeur, un verre
Encore un verre
Laissez moi faire
Je ne vais pas me rouler par terre,
Encore un verre,
J'ai de bonnes raisons
J'ai degusté
Je connais la chanson
Je ne vais pas trainer
Je sais m'arreter
Mais j'en prendrai bien un dernier

Encore un verre,
Cupidon m'a mis la misère
Encore un verre,
Encore un verre,
Mon amie m'a quitté hier
Encore un verre,
Je ne marche pas tres droit
Mais je m'en moque
je n'vais pas rentrer chez moi
J'ai le coeur qui craque
Quelle sale époque
Ca m'a donné soif un tel choc
Encore un verre,
Encore un verre,
Encore un verre,
Encore, encore, encore ...

Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité